GREVILLEA DEUA

 

photo M. Le Hérissé

Une persistante exotique, même en hiver : Grevillea deua

Ce petit arbuste de la famille des Protéacées est originaire du SE de l’Australie : Nouvelle Galles du sud, où il est endémique du parc de Deua. Le nom de genre tire son origine de Charles Francis Greville, un homme politique anglais passionné par les plantes et cofondateur de la Société d’Horticulture de Londres (qui deviendra la Royal horticultural Society ou RHS), le nom d’espèce actuel  deua est un synonyme de G. rhyolitica qui tirait son nom de la nature du sol à base de rhyolite, une roche volcanique, sur lequel pousse spontanément ce Grevillea.   

Ce Grevillea deua possède des feuilles elliptiques, acuminées (à l’extrémité pointue) mesurant 4 à 6cm de long et 1.5 à 2.5cm de large avec un pétiole de 1cm. Le port de la plante est buissonnant, il peut atteindre 1 à 2m de haut au maximum.   

Sa particularité est de fleurir presque tout au long de l’année avec un apogée en mai-juin. Mais lorsque les hivers sont doux, les fleurs sont bien présentes et c’est très intéressant dans un jardin d’avoir en hiver des petites touches rouges parmi la verdure. Elles ressemblent structurellement à celles des Embothrium qui appartiennent aussi à la famille des Protéacées, mais elles sont réunies en grappes pendantes souples, ce sont des fleurs apétales, composées de pétaloïdes tubulaires, de couleur rouge vif qui portent des étamines en leur extrémité, l’ensemble de la fleur est recouvert d’une fine pilosité. Elles attirent les insectes pollinisateurs.

Les fructifications qui s’ensuivent sont des capsules renflées, allongées, ligneuses qui conservent l’extrémité du stigmate, elles s’ouvrent pour libérer les 2 graines grisâtres de 8mm de long.

Il se plaît dans un sol plutôt léger et bien drainant, en situation abritée des vents forts et des fortes gelées quoiqu’il puisse supporter de courtes périodes allant jusqu’à -8. Je le cultive depuis plusieurs années, mais cette année, les épisodes de gel, pluie et forte tempête de décembre ont grillé les fleurs et abimé les feuilles extérieures de l’arbuste, les feuilles situées à l’intérieur de la plante sont encore bien vertes.

photo M. Le Hérissé

Feuilles acuminées.

photo M. Le Hérissé

Grappes de fleurs pendantes.

 

photo M. Le Hérissé

 

photo M. Le Hérissé

Détail montrant la pilosité sur les pédoncules et les fleurs, étamines jaunes.

 

photo M. Le Hérissé

Fructifications : capsules ouvertes, graines tombées.