TRACHYSTEMON ORIENTALIS

       photo M. Le Hérissé

Une orientale précoce : Trachystemon orientalis

Cette plante originaire de l’Europe de l’Est et d’Asie Mineure (région du Caucase) appartient à la famille des Boraginacées, d’ailleurs elle était auparavant classée dans le genre Borago. Son nom vernaculaire est Bourrache du Caucase, à ne pas confondre avec une autre bourrache : Borago officinalis : la bourrache de Sibérie aux propriétés médicinales et dont on consomme les fleurs bleues très décoratives.

Le Trachystemon orientalis est une plante dont les racines rhizomateuses écailleuses (d’où son nom de trachy) se développent en réseau et en font une très bonne plante couvre-sol, envahissante diront certains...mais elle se plaît en zone sombre voire sèche et de ce fait est intéressante. La plante est recouverte d’une fine pilosité qui recouvre tiges, feuilles, calices et pédoncules des fleurs, et qui lui donne un toucher rêche. 

La floraison arrive en fin d’hiver, souvent en février en Bretagne, des tiges épaisses, et velues sortent des rhizomes, elles sont violacées mais leur couleur est atténuée par la pilosité blanche. les fleurs sont regroupées en inflorescence qui devient lâche lorsque les fleurs s’ouvrent. Elles ont un calice à 5 sépales violacés recouvert de poils fins, et une corolle à 5 pétales soudés à leur base, bleus plus ou moins torsadés, elles mesurent 2cm environ de diamètre. Les étamines blanches à la pointe violacée, accolées sont très proéminentes et entourent un pistil fin. (d’où la seconde partie du nom stemon = étamine), elles entourent 5 glandes blanches sécrétrices de nectar à leur base.  

Les feuilles apparaissent après la floraison, elles ont un très grand limbe vert lumineux, plus glauque au revers et sont allongées et cordiformes à la base, elles ont une nervure centrale saillante sur la face inférieure, elles sont également recouvertes d’une pilosité même si elle est moins apparente. Leur taille peut atteindre 40 voire 50 cm de long et 20 cm de large.

En hiver, les feuilles disparaissent et ne subsistent que les rhizomes. La rusticité de cette plante est excellente : -18 et sa croissance rapide lorsqu’elle se plaît.   

        photo M. Le Hérissé

            Jeunes tiges florales en fin d'hiver.

        photo M. Le Hérissé

            Fleurs épanouies, étamines proéminentes en faisceau.

              photo M. Le Hérissé

                  Détail des boutons avec leur fine pilosité.

        photo M. Le Hérissé

            Large feuillage, la taille des fleurs du rhododendron donne l'échelle.