BEGONIA GRANDIS EVANSIANA

 

         photo M. Le Hérissé

 

Une explosion de fleurs en automne : Begonia grandis evansiana

 

Cette plante dans la nature pousse dans les sous-bois de l'Asie, et en Himalaya jusqu'à 3000m. Il existe de très nombreuses espèces de Begonia : plus de 2000 ! Ils constituent presque à eux seuls une famille : les Bégoniacées.

Leur nom de genre a été donné par C. Plumier en 1690, il l'a dédié à Michel Bégon, intendant de la Marine à Rochefort, ville qui abrite le Conservatoire national du Begonia.

Le Begonia grandis a été décrit par le suédois J. Carlsson en 1781, la sous-espèce evansiana a été découverte seulement en 1939 par E. Irmscher, botaniste allemand.

 

Leur rusticité à -18 leur permet, contrairement à bien des Bégonias, d^'être planté en pleine terre sans souci. Ils perdent leurs tiges et feuillage en hiver, mais leur tubercule leur permet de redémarrer dès la fin du printemps pour fleurir fin septembre-octobre, jusqu'aux gelées qui détruisent la partie aérienne de la plante. De grosses tiges charnues apparaissent d'abord, portant de petites feuilles toute plissées.

Leurs feuilles sont asymétriques, cordiformes à la base, et allongées avec une courte pointe en extrémité, le pourtour est finement denticulé et la surface est recouverte d'une pilosité courte et espacée, cela leur donne un toucher rugueux, mais leur permet de retenir l'eau dont elles sont gourmandes. Elles peuvent mesurer jusqu'à 15cm de long. Leur couleur verte est très lumineuse, mais leur pétiole est plus ou moins rouge, de même les nervures saillantes du revers des feuilles.

 

Les Bégonias sot des plantes monoïques : leurs fleurs mâles et femelles sont distinctes mais sont portées sur la même plante. des grappes de fleurs apparaissent sur des tiges rouges qui se dichotomisent. Les fleurs femelles sont le plus souvent dans la partie basse des grappes alors que les fleurs mâles dominent, mais il peut aussi y avoir des grappes uniquement constituées de fleurs femelles et d'autres de fleurs mâles. Toutes possèdent 4 tépales 2 grands et 2 petits, largement étalés dont la couleur rose s'éclaircit en vieillissant. Il est facile de les distinguer : les fleurs mâles ont au coeur de la corolle une boule d'étamines jaune d'or, alors que les fleurs femelles ont un stigmate saillant divisé en "tortillons" jaune d'or aussi. Au-dessus de la corolle, se trouve un ovaire rose à 3 loges ailées qui alourdit la fleur qui penche vers le bas. A maturité, il sèche et libère de minuscules graines noires qui germent très facilement.
C'est une espèce très décorative au jardin qui se plaît à mi-ombre dans un sol très frais.

 

 

 photo M. Le Hérissé

 Feuille et détail montrant la pilosité.

                photo M. Le Hérissé

               Fleur mâle avec ses étamines regroupées en boules.

 

                photo M. Le Hérissé

               Fleurs femelles aux stigmates saillants, ovaire ailé au-dessus de la corolle, en bas une fleur mâle.

 

                  photo M. Le Hérissé

                    Grappe de fleurs femelles aux pédoncules rouges dichotomisés.

 

 photo M. Le Hérissé

 Version blanche : Begonia grandis evansiana alba.

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